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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 18:30

suite des articles précédents

 

4 – la critique documentaire concernant l'élaboration et la mise en forme des textes 

 

(4a) la critique textuelle qui sert à établir le texte en comparant les diverses variantes qui nous sont parvenues ainsi que leurs traductions.


(4b) la critique littéraire qui précise le genre auquel appartient le texte et qui en analysant la syntaxe, la grammaire, le style, la structure (l’analyse structuraliste). Le texte est-il d’un même auteur, ou bien de plusieurs (par exemple les traditions yahvistes, élohistes et sacerdotales entremêlées dans le livre de la Genèse). Elle identifie les ajouts postérieurs (comme par exemple pour le livre de Job) ; les emprunts à d’autres littératures (par exemple des corpus babylonien, assyrien, égyptien, cananéen).


5 – la critique portant sur le contenu :


(5a) la critique rationaliste écarte les textes qui lui paraissent invraisemblables ; la virginité de Marie, les guérisons miraculeuses, la résurrection de Jésus, etc. Elle a commencé avec le théologien italien anti-trinitaire Faust Socin (qui contribua au catéchisme unitarien de Racow publié en 1605). Les « mystères » de la théologie chrétienne orthodoxe ne sont donc plus retenus (Trinité, Chute et Péché originel, Rédemption de nos péchés par le Christ, dogme de la Trinité, existence de l’enfer, etc. ). L’Américain Thomas Jefferson passe aux actes et ampute carrément les textes incriminés.


(5b) la critique historique tient compte du contexte social, politique et religieux dans lequel le texte a pris naissance. Elle cherche à connaître les motivations de l’auteur ou des auteurs, les courants de pensée auxquels ils participent, etc. Elle appréhende ces textes comme des versions unilatérales des faits, avec leur tendance apologétique, prosélyte, nationaliste. Elle cherche à les confronter avec d’autres textes issus de peuples voisins. Son but est une reconstitution des faits le plus objectivement possible. Des scientifiques de quelque religion ou philosophie y contribuent. Juifs et chrétiens ne sont plus les seuls concernés. Les textes dit sacrés tombent dans le domaine du patrimoine commun de l'Humanité.

A noter que cette approche sait classer les textes selon leur genre et accepte que tous n'ait pas forcément une valeur historique, mais peuvent par contre être porteurs d'une signification théologique. Les fictions sont donc maintenues et étudiées en tant que telles.

  Fin

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Une revue mensuelle qui actualise nos connaissances sur la Bible (lien)

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