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Des confréries religieuses
En plus des temples où le dieu Dionysos pouvait être consulté avec l’aide de prêtres, le culte s’organisait en confréries. Ce dieu n’est jamais seul, mais, convivial, il déambule avec tout un cortège de ménades et de satyres, du vieux Silène (le satyre qui dirigeait les nymphes chargées de veiller sur le jeune Dionysos) ; également d’animaux : panthères, boucs, ânes. Les adeptes qui s’exhibaient ainsi lors de ces cortèges dionysaques, étaient initiés au préalable à des mystères au sein de confréries appelées thyases.
Dionysos assis sur une panthère, mosaïque du IVe siècle av. J.‑C., musée archéologique de Pella.
Ces cortèges, bruyants et colorés, étaient accompagnées de musiciens. « Les chants et musiques dionysiaques font appel aux percussions [cymbales et tambourins] et aux flûtes. Ils sont dissonants, syncopés, provoquent la surprise et parfois l'effroi. En ce sens, il est l'antithèse d'Apollon, qui patronne l'art lyrique et l'harmonie. D'ailleurs les flûtistes (aulètes) étaient perçus comme des bateleurs et non des musiciens, car l'usage de l'instrument déformait leur bouche, ce qui heurtait l'esthétique grecque et donnait lieu à des plaisanteries » (Wikipedia).
Dyonisos et ménades, reproduction des peintures d'un vase en dessin
Dionysos et satyres, médaillon d'un kylix du Peintre de Brygos, vers 480 av. J.-C.,
Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France.
Le culte, populaire, se donnait à voir au théâtre grec au cours des Dionysies, en présence de ses prêtres (comme les mystères que l'on jouait au Moyen Âge sur les parvis des cathédrales). Les représentations adoptaient une forme littéraire scandée particulière, le dithyrambe. Elles étaient accompagnées des chants et de la musique que nous venons de présenter. Ceci fait que Dionysos est considéré comme le père de la comédie et de la tragédie (du grec τράγος / trágos, « bouc »).
« Le culte privé avait lieu entre initiés, c'est un culte à Mystères. Le regroupement de ces initiés porte le nom de thiase. Les thiases pratiquaient un culte caché et initiatique, souvent dans des cavernes et la nuit, au cours desquels on initiait les nouveaux membres du thiase, et qui officiaient dans la dimension ésotérique de la résurrection du dieu deux fois-né. On manque de sources pour savoir ce qui s'y passait exactement, mais ces cérémonies secrètes et nocturnes ont perduré jusque sous l'empire romain. Elles comportaient des sacrifices, mais aussi des délires dus à l'ivresse ou à la consommation de drogues végétales, et des excès de toutes sortes, notamment sexuels. » (Wikipedia).
Le néo-paganisme essaie de reproduire ces fameux thiases. Il en existe plusieurs aux États-Unis, et quelques-uns en Europe.
à suivre ...